lundi 3 février 2014

Les filles du XV à l'honneur

Elles ont l’amour du rugby, elles y jouent, elles en parlent : ce nouvel opus de Tronches de rugby donne la parole aux joueuses du XV de France. Avec les joueurs du Top 14 qu’elles ont choisis, il est l’occasion d’un dialogue - poste pour poste - sur leur passion commune. A travers elles, rencontrées et photographiées hors des stades, il offre une galerie de portraits de joueuses, et surtout de femmes. A côté d’elles, enfin, il permet aux stars du Top 14 - torses nus et vertus féminines peintes sur le corps, façon Femen mais l’agressivité du slogan en moins - de rendre hommage à leurs "Sœurs d’armes".
Un hommage sincère et légitime. Un hommage nécessaire, aussi, à quelques mois de la Coupe du Monde de rugby féminin, que la France accueillera à l’été 2014.

Encore une fois c'est pour une bonne cause car Tronches de rugby - Sœurs d’armes est le support d’une donation à la Fondation Albert Ferrasse - Fédération Française de Rugby qui a pour objet de venir en aide aux joueurs de rugby blessés au cours d’un match ou sur le trajet entre leur domicile et le stade.

Tronches de Rugby - Sœurs d'armes
Edition Provale

lundi 27 janvier 2014

Elégantes "Ladies" au golf de Chantaco

Cette année, l'été indien nous a offert un spectacle somptueux. Fin septembre les meilleures joueuses européennes se sont retrouvées sur les greens du très beau parcours de Chantaco. Quelle chance, quel bonheur ce fut pour le nombreux public de connaisseurs - de néophytes et quelques curieux aussi - de pouvoir suivre, et approcher ces joueuses de talent sur un golf du pays basque. A voir l'attroupement d'enfants autour du green du 18, on peut parier que le golf - et le golf féminin à plus forte raison - a de beaux jours devant lui.

Une météo de rêve, un parcours amoureusement préparé par les équipes de jardiniers, une organisation soignée et des joueuses de très haut niveau. Dès le premier jour, c'est la française Joanna Klatten - dont nous reparlerons plus loin - qui prend les devants, accompagnée de la britannique Burke, avec un score de 64 (-6). A l'issue du deuxième jour, c'est avec une autre française, Gwladys Nocera, qu'elle occupe la tête du classement à -10 sous le par. Et au matin du dernier jour, elles sont encore trois françaises, toujours à -10, à mener le bal de cet Open de France : Joanna Klatten, Gwladys Nocera et Valentine Derrey. Mais… derrière, l'espagnole Azahara Muñoz pointe le bout de son tee à un coup seulement… Le dimanche, la redoutable andalouse grille la politesse à nos tricolores et vient s'imposer d'un seul point sur Valentine Derrey et Gwladys Nocera. Le public espagnol, venu en nombre encourager sa protégée pouvait repartir, l'affaire étant faite, et de belle façon : 5 birdies sur les 9 premiers trous pour Muñoz allaient assommer la concurrence. Seul ce bogey concédé sur l'avant-dernier trou pouvait réalimenter l'espoir de nos trois françaises, mais le mal était fait. Elles ne reviendraient plus ! 

Un spectacle séduisant
Quel régal ! Quel plaisir ! Suivre ces championnes pétries de talent et de volonté au fil des difficultés du parcours est un véritable enchantement. Les spectateurs présents ont pu mesurer l'élégance du swing,  la densité des frappes, la précision des gestes ; apprécier la tranquillité des lieux ; sentir la tension autour des coups importants, et profiter du charme de ces sportives de haut niveau. Sport et séduction sont des mots qui vont très bien ensemble, surtout chez les femmes. Il faut juste s'ôter de la tête l'idée que la force physique est l'outil majeur pour pratiquer un sport comme le golf. Le golf, c'est la force mentale permanente plus la condition physique affûtée. Sur un parcours, il faut de la vitesse pour propulser une balle à plus de 250 mètres, mais aussi de la maîtrise pour ne pas l'envoyer… n'importe où. Puis de la précision pour s'approcher le plus possible d'un trou de 11 cm de diamètre jusqu'à faire entrer la balle dedans. Ceci sur un terrain accidenté, garni d'obstacles et de pièges en tous genres : lacs attirants, arbres touffus, "bacs à sable" profonds, rus et autres cours d'eau joyeux… Le tout pendant presque cinq heures d'une lutte acharnée face aux éléments extérieurs et à son propre tempérament. Nos lecteurs qui pratiquent, ou ont pratiqué, savent bien que c'est dans un parcours de golf que se cache le "diable" !…

Une force intérieure
Alors pour résister et finir par l'emporter - au moins contre soi-même - il faut du calme, de la concentration, de la sérénité. Mais aussi de la détermination pour ne pas douter du prochain coup à jouer. Être sûr de soi sans être présomptueux, voilà l'équilibre à trouver dans ce sport. A ce jeu là, une des grandes animatrices du tournoi a fait très forte impression à Chantaco. Professionnelle depuis trois ans seulement, Joanna Klatten arpente les parcours du Ladies European Tour avec une décontraction et une assurance qui lui valent la sympathie et l'admiration du public. A 28 ans, elle est en constante progression et collectionne les places d'honneur. Ici encore, elle a mené le tournoi pendant trois jours avant de subir les assauts répétés de l'espagnole Muñoz. Sa quatrième place confirme son talent et son choix de vivre sa passion. A son retour des Etats-Unis, où Joanna suivit des études pendant près de cinq ans, elle découvre la vie de bureau, « Je ne pouvais pas rester enfermée dix heures par jour, alors j'ai laissé tomber ce poste pour devenir professionnelle. Les débuts étaient compliqués parce que je n'avais pas touché les clubs pendant près de deux ans. » La suite, Joanna l'écrit tous les jours, avec bonheur et réussite. 

Epanouie et mature
Sur le parcours, Joanna Klatten est souriante, chaleureuse, tonique, voire « très rapide » selon Arnaud, son caddie du week-end, membre de Chantaco et de St Cloud - le club de Joanna - et ami de longue date. Une vitesse qu'elle utilise aussi dans un swing qui lui permet d'être une des joueuses les plus longues du circuit avec une moyenne de 260 mètres au drive. « J'aime me détendre entre les coups, discuter d'autres choses. Puis je me concentre pleinement pour faire ce que j'ai prévu de faire, et je tape. » Pas de réflexion inutile, pas de place pour le doute, mais de l'efficacité témoin d'une grande maturité. 

Bien installée dans les trois premières joueuses françaises, Joanna est entrée dans le top 10 européen. Victorieuse en janvier 2012 du Victorian Open en Australie, elle continue ses gammes sur le circuit européen. Son objectif est d'accéder au circuit américain - le LPGA - afin de se confronter avec ce qui se fait de mieux au niveau mondial. C'est tout le bonheur que l'on peut vous souhaiter Joanna.

jeudi 19 décembre 2013

Le Conseil Santé de Renaud Bonnet

L'entorse costale

Comme à votre habitude, vous arrivez au golf ou au trinquet... 5 minutes avant votre partie. 
L'échauffement n'est plus possible et votre esprit de compétiteur vous pousse à exécuter votre premier geste à une puissance maximale. C'est alors qu'une douleur type coup de couteau est ressentie entre les omoplates. Vous arrivez tant bien que mal à finir votre partie et cette gêne se transforme en contracture insupportable, accentuée lorsque vous êtes allongé sur le dos, toussez, éternuez ou inspirez très profondément. Chaque mouvement est pénible. La douleur vous réveille et ne passe pas...

Ne paniquez pas ! Vous n'avez ni côte cassée, ni pneumothorax : vous souffrez d'une entorse costale.
Votre ostéopathe peut traiter cette côte qui vous fait tant souffrir. Si la douleur est trop importante, en attendant un rendez-vous avec votre praticien, n'hésitez pas à chauffer la partie endolorie avec une bouillotte.

Afin de prévenir ce genre d'accident, il est primordial de s'échauffer. En effet, ce sont les muscles du dos qui maintiennent les côtes en place, et à froid, ceux-ci seront pris au dépourvu, ne pouvant remplir leur rôle et ne pourront empêcher la côte de partir en entorse.
Pour bien s'échauffer, il faudra commencer par une dizaine de rotations du bustes, suivie d'une autre série de mouvements circulaires des épaules puis de la nuque. Ainsi toute la chaîne musculaire du dos sera prête pour exécuter tous vos mouvements. 

Renaud Bonnet - Ostéopathe
1, avenue Mohernando - 64200 Biarritz
Tél. 05 59 22 16 03

mardi 10 décembre 2013

Sébastien Gonzalez, txapela et taloa


Décembre 2009, fronton Atano III de San Sebastian, finale du quatre et demi, Sébastien Gonzalez est mené 10 à 2 avant de conclure le match 22 à 16, et devenir ainsi le premier pelotari du pays basque nord à remporter un titre individuel chez les professionnels du mur à gauche. Un exploit qui fera entrer l'enfant d'Ascain dans l'histoire du sport basque. 

Après un encourageant championnat du monde à Mexico en 1998, Sébastien devient professionnel à 21 ans dans une empresa espagnole, Aspe. Un parcours en deuxième série ponctué par un titre de champion d'Espagne tête à tête en 2000 avant de s'installer durablement en première série. Cet habitué du trinquet s'accommode plutôt bien du mur à gauche et  monte en puissance jusqu'à cette inoubliable victoire de 2009 où il atteint les sommets de la pelote internationale. Etonnamment non sélectionné pour le championnat de 2011, il est à nouveau présent l'année suivante avant d'être écarté dans des conditions étranges au terme du cinquième match. 

Verba volant, scripta manent *
Une situation que Sébastien en bon professionnel ne goûte que très modérément. Cette année, l'imbroglio se confirme et il est suspendu quatre mois par son employeur pour "raisons disciplinaires". Mauvaise compréhension, mauvaise foi ou autre ? Le fait est que le talentueux pelotari se sent bafoué et ne se sent coupable que d'une chose : avoir fait confiance à la parole de son employeur. Terriblement déçu et triste de la tournure que prend sa fin de carrière, il semble désabusé face au monde complexe et impitoyable de la pelote professionnelle « un sport collectif terriblement individuel. » 

Taloa, le pain basque
Derrière le pelotari coriace et gagneur, l'homme accuse le coup vis-à-vis de son entourage. Mais il se relève et se lance dans une nouvelle aventure : la fabrication de taloas. Il se renseigne auprès d'amis boulangers - Maider et Alain - pour élaborer une pâte capable de se conserver quelques jours. Deux ans de recherche et de travail plus tard, la recette finale - inspirée de sa grand-mère - est figée dans le marbre et l'activité démarre en avril 2013. 
A base de farine de maïs et de blé, de sel, d'eau et « d'un peu de magie », les talos de Sébastien peuvent se garder sept jours à l'air libre et un mois sous-vide. Ils se dégustent à la plancha, à la poêle, au toaster ou mieux « au feu de cheminée pour l'odeur du bois » garnis de ventrêche, txistorra, fromage de brebis, avec un œuf, voire sucré avec de la confiture. Comme il vous plaira. En attendant, les mains meurtries de Sébastien Gonzalez pétrissent avec délicatesse cette pâte qui est aussi l'histoire du pays basque.





* Les paroles s'envolent, les écrits restent sont les premiers mots sur le premier livre imprimé en 1455, la Bible de Gutenberg.