Qui pourrait prétendre ne jamais en avoir besoin ?
Cette force psychologique qui permet à chacun d’affronter voire de surmonter les multiples épreuves : maladie, échec scolaire ou professionnel, séparation, disparition d’un être cher… (la souffrance sous toutes ses formes) qui nous sont servies par l’existence, sans distinction d’âge et de niveau social. Mais cette force n’est pas équitablement répartie entre nous tous. L’activité sportive est un des moyens les plus courants de nous auto-renforcer mentalement, de nous aguerrir.
De très nombreuses études réalisées auprès de sportifs, actuels et anciens, d'entraîneurs, de psychologues ont permis d’expliquer que la force mentale d’une personne revient à avoir, de façon naturelle ou développée, la force psychologique qui aide généralement à mieux gérer les demandes du sport (compétition, entraînement, mode de vie) que son adversaire et plus spécifiquement, à être plus constant et meilleur que son adversaire à rester déterminé, concentré, confiant, et en contrôle sous la pression. L’adversaire pouvant être soi-même…
Deux histoires particulièrement significatives, de grands sportifs me reviennent à l’esprit, pour nous aider à nous renforcer :
- Gérard d’Aboville, navigateur et initiateur des traversées océaniques à la rame en solitaire. En 1980, parti de Cap Cod aux États-Unis le 10 juillet, il arrive à Brest le 21 septembre, 71 jours et 23 heures plus tard, après avoir parcouru 5 200 kilomètres à la rame. Son bateau, le Capitaine Cook, mesure 5,60 mètres. Il est le premier navigateur à traverser l'océan Atlantique en solitaire à la rame dans le sens ouest-est. Il dormait très peu et était épuisé à son arrivée. Il explique dans son livre sur cette traversée comment il a fait pour ne pas abandonner. « Je respectais scrupuleusement mes horaires de sommeil. Dormir un quart d’heure c’était 15 mn et pas 16 ! Parce que si j’avais commencé à abandonner 1 mn, au bout de 3 jours les 15 mn se seraient transformées en 18, et au bout de 30 jours en 1 heure. Les petits abandons successifs m’auraient, inéluctablement, mené à l’abandon total. » Quelle force de caractère, dans le détail !!!
- Catherine d’Estivelle, grimpeuse et alpiniste française, devint à la fin des années 1980 une des meilleures grimpeuses mondiales, collectionnant records, trophées et distinctions honorifiques. Elle eût, lors d’une interview après avoir réalisé un nouvel exploit dans les Alpes, cette réponse magnifique à la question : vous avez dû avoir envie d’abandonner ?! « Oui, plusieurs fois. Et la dernière fois j’avais franchi plus de la moitié de l’escalade. Je me suis dit : si tu abandonnes il faut redescendre maintenant. Alors ok, j’abandonne, mais en montant ! » C’est ainsi qu’elle parvint à atteindre le sommet.
Quelle volonté, quelle astuce intellectuelle, en accordant à son esprit l’abandon elle a poursuivi son ascension, au mental !
C’est bien la force mentale qui, lorsque le physique baisse, prend le relais pour insister.
Faites du sport… l’une de vos priorités et pas seulement pour le physique. Les exercices de travail sur le mental ne s’apprennent pas à l’école, et nos enfants aussi en ont besoin.
Roger Pascual