mardi 16 septembre 2014

Le Conseil Ostéo de Renaud Bonnet

La tendinite

Vous venez de finir votre parcours de golf sur un triple-bogey après avoir mis trois coups pour sortir de ce maudit bunker... Très énervé vous signez votre carte et filez vous changer les idées autour d’un verre au club-house. Vous refaites la partie, les levées de chope sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus douloureuses... un point bien précis se fait ressentir sur la partie externe de votre coude. Mais pourquoi avez-vous mal ?! Les mouvements violents, répétitifs et morphologiquement mauvais vont créer une sur-sollicitation du tendon de votre muscle (ici les épicondyliens latéraux), qui va s’inflammer et donner cette douleur. Il est important de soigner rapidement une tendinite car plus vite cette blessure sera prise en charge plus vite vous pourrez retourner sur les greens.

Le traitement :
Le principal traitement pour la tendinite est le REPOS. Il est nécessaire de laisser à votre corps un temps de cicatrisation, car comme une déchirure, la tendinite est une blessure (50% des blessures chez le sportif sont des tendinites). La glace permet de diminuer l’inflammation. Le cataplasme d’argile verte pendant la nuit va permettre une cicatrisation accélérée du tendon. Il est intéressant d’utiliser une feuille de choux pour garder l’humidité de l’argile plus longtemps. Ce traitement est efficace si la tendinite est prise en charge rapidement. Si elle devient chronique (plus de 3 mois), il est important de consulter votre médecin afin de mettre en place un protocole précis pour supprimer le geste nocif, de retirer l’inflammation par un traitement médical ou chirurgical et de rééduquer le tendon pour qu’il retrouve une morphologie normale.
Pour éviter les tendinites, il faut avoir une bonne hydratation pendant l’effort, bien s’échauffer, limiter les vibrations, et surtout être à l’écoute de son corps car il ne faut pas oublier que la douleur n’est pas là pour vous embêter mais pour prévenir qu’une partie de votre corps est défaillante. 

Renaud Bonnet - Ostéopathe

1, avenue Mohernando - 64200 Biarritz
Tél. 05 59 22 16 03

lundi 18 août 2014

Les fondamentaux : La force mentale

Qui pourrait prétendre ne jamais en avoir besoin ?
Cette force psychologique qui permet à chacun d’affronter voire de surmonter les multiples épreuves : maladie, échec scolaire ou professionnel, séparation, disparition d’un être cher… (la souffrance sous toutes ses formes) qui nous sont servies par l’existence, sans distinction d’âge et de niveau social. Mais cette force  n’est pas équitablement répartie entre nous tous. L’activité sportive est un des moyens les plus courants de nous auto-renforcer mentalement, de nous aguerrir. 
De très nombreuses études réalisées auprès de sportifs, actuels et anciens, d'entraîneurs, de psychologues ont permis d’expliquer que la force mentale d’une personne revient à avoir, de façon naturelle ou développée, la force psychologique qui aide généralement à mieux gérer les demandes du sport (compétition, entraînement, mode de vie) que son adversaire et plus spécifiquement, à être plus constant et meilleur que son adversaire à rester déterminé, concentré, confiant, et en contrôle sous la pression. L’adversaire pouvant être soi-même…

Deux histoires particulièrement significatives, de grands sportifs me reviennent à l’esprit, pour nous aider à nous renforcer : 

- Gérard d’Aboville, navigateur et initiateur des traversées océaniques à la rame en solitaire. En 1980, parti de Cap Cod aux États-Unis le 10 juillet, il arrive à Brest le 21 septembre, 71 jours et 23 heures plus tard, après avoir parcouru 5 200 kilomètres à la rame. Son bateau, le Capitaine Cook, mesure 5,60 mètres. Il est le premier navigateur à traverser l'océan Atlantique en solitaire à la rame dans le sens ouest-est. Il dormait très peu et était épuisé à son arrivée. Il explique dans son livre sur cette traversée comment il a fait pour ne pas abandonner. « Je respectais scrupuleusement mes horaires de sommeil. Dormir un quart d’heure c’était 15 mn et pas 16 ! Parce que si j’avais commencé à abandonner 1 mn, au bout de 3 jours les 15 mn se seraient transformées en 18, et au bout de 30 jours en 1 heure. Les petits abandons successifs m’auraient, inéluctablement, mené à l’abandon total. » Quelle force de caractère, dans le détail  !!!

- Catherine d’Estivelle, grimpeuse et alpiniste française, devint à la fin des années 1980 une des meilleures grimpeuses mondiales, collectionnant records, trophées et distinctions honorifiques. Elle eût, lors d’une interview après avoir réalisé un nouvel exploit dans les Alpes, cette réponse magnifique à la question : vous avez dû avoir envie d’abandonner ?! « Oui, plusieurs fois. Et la dernière fois j’avais franchi plus de la moitié de l’escalade. Je me suis dit : si tu abandonnes il faut redescendre maintenant. Alors ok, j’abandonne, mais en montant ! » C’est ainsi qu’elle parvint à atteindre le sommet.
Quelle volonté, quelle astuce intellectuelle, en accordant à  son esprit l’abandon elle a poursuivi son ascension, au mental ! 

C’est bien la force mentale qui, lorsque le physique baisse, prend le relais pour insister. 
Faites du sport… l’une de vos priorités et pas seulement pour le physique. Les exercices de travail sur le mental ne s’apprennent pas à l’école, et nos enfants aussi en ont besoin.


Roger Pascual

lundi 4 août 2014

La leçon de golf de Bruno - 03

Practice 2/2.



Après avoir fait quelques approches en demi-swing pour trouver le rythme 
et la coordination avec votre sand-wedge, finissez avec deux ou trois swings pleins. 


Prenez ensuite votre fer 9 et tapez une dizaine de balles en vous focalisant sur le rythme et les bases : 
le grip, la posture et l'alignement. 


Avec votre fer 7, si vous vous sentez bien dans votre swing, travaillez quelques trajectoires. Dans le cas contraire, tapez dix balles en répétant l'exercice : montez le club, arrêtez-vous en haut pour trouver l'équilibre, tapez la balle et restez équilibré dans le finish. 


Puis choisissez cinq cibles et essayez de les atteindre au fer 5 en respectant votre routine de préparation. Faites le même exercice avec votre bois 3 ou votre hybride. 
Dans la continuité, tapez cinq drives en rythme, avec relâchement et équilibre. 


Les dernières balles seront utilisées pour travailler la routine : visualisez un trou ou un coup qui vous sera utile pendant votre partie et exécutez-le avec application. 


Finissez par quelques approches pour vous détendre et rendez-vous au départ du trou n°1. Vous serez ainsi prêt musculairement et mentalement pour attaquer idéalement votre parcours.



Bruno-Téva Lecuona
06 07 52 21 45

lundi 30 juin 2014

La santé des plantes

La réflexologie plantaire chinoise

​Bien plus qu'un simple massage des pieds, la réflexologie plantaire repose sur le principe selon lequel les pieds comportent des zones réflexes qui correspondent à toutes les parties et organes du corps. Elle vise à mobiliser les processus d'auto guérison du corps, à inciter chaque partie de celui-ci à faire son travail de façon naturelle.​

Principe :
Un soin en réflexologie consiste à soulager la personne en traitant les déséquilibres du corps, grâce à des pressions manuelles exercées sur ces zones dites "réflexes". La stimulation de ces zones réflexes entraîne une libération d’énergie stagnante (cause du dysfonctionnement selon les principes de la médecine traditionnelle chinoise). La réflexologie est utilisée aujourd'hui tant dans un cadre préventif que dans celui de l'accompagnement de la prise d'un traitement médical au titre des médecines non conventionnelles non alternatives. La réflexologie est utilisée principalement dans un objectif de relaxation. Il faut savoir que 75% de nos problèmes de santé peuvent être liés au stress. Concrètement, pour une personne qui a des troubles du transit (comme la constipation), et qui n’arrive pas à régler ce souci par d’autres moyens (en mangeant des fibres par exemple), la stimulation de la zone correspondante sous les pieds aidera les intestins à faire leur travail naturellement et à libérer les blocages. De même pour des douleurs ou autres troubles liés au système reproducteur (problèmes menstruels, de procréation…), la stimulation des zones correspondantes soulagera les douleurs et relancera le fonctionnement naturel de ces organes. 

Quelles réactions ?
Beaucoup se poseront la question de savoir si "ça" fonctionne ou pas, s'il va y avoir des réactions ou pas... Il faut en premier lieu, faire confiance à son corps ! La réflexologie plantaire stimule l’organisme et mobilise les processus d’autorégulation de celui-ci. Elle transmet des informations aux organes. Suivant les cas, elle leur demande de se mettre en route, de travailler ou de se calmer, afin de retrouver un équilibre.  Un traitement réflexologique donne une certaine initiative à l’organisme : le corps cherche alors à éliminer les toxines et les déchets. En général, les réactions aux traitements apparaissent dans les 72 heures qui suivent la séance. Plusieurs effets ressentis : la fatigue, accentuation de la douleur, courbatures… mais aussi de l’énergie ! Il est rare que les réactions se déclenchent plusieurs jours après une séance. Clairement, après quelques jours de nettoyage et de rééquilibrage, pas forcément très agréables, l’état général de la personne s’améliore dans la majorité des cas

Attention : personne ne réagit de la même manière, ni n'a la même sensibilité que son voisin. Nous sommes tous uniques, donc tous différents, et avec des réactions physiologiques propres à chacun.



Valérie Bonilla - 06 21 01 26 82

jeudi 29 mai 2014

Aux fil(les) de l'eau

© Jeff Ruiz
Deux d’entre elles avaient déjà accompli l’exploit en 2009 de traverser l’océan Atlantique à la force des bras. Du Cap Breton au Canada à Capbreton dans les Landes, les rameuses Stéphanie Geyer-Barneix et Alexandra Lux ont parcouru plus de 4 800 Kms en 54 jours à raison de 21 heures de rame par jour. Une performance telle qu’elle est inscrite au Livre Guiness des Records. Outre l’aspect sportif, cette expédition avait pour objectif de sensibiliser le public sur l’importance de la protection de l’eau. Pour 2015, Stéphanie et Alexandra, accompagnées de Justine et Itziar, préparent un autre défi de taille : relier le Cap Horn, à la pointe sud du Chili, au continent Antarctique. Une vingtaine de jours de rame sur un paddle-board sera nécessaire afin de parcourir les 1 500 Kms environ dans une eau n’excédant pas 3°C et dans des conditions extrêmes de vent et de forts courants. 


© Céline Hamelin
Qu’est ce qui peut pousser quatre jolies jeunes filles à tenter cette aventure ? Sûrement l’amour de l’eau et la volonté de faire prendre conscience que cet élément, source de vie, doit être protégé et choyé. Aguerries aux pratiques sportives aquatiques, elles multiplient les récompenses dans ces domaines : l’aînée de la troupe, Stéphanie Geyer-Barneix est championne du monde de Sauvetage Côtier et de paddleboard (Molokaï), Alexandra Lux fut, elle aussi, championne du monde de Sauvetage Côtier en 2010, Itziar Abascal remporta le titre de championne d’Europe de cette discipline en 2001, alors que la cadette de l’expédition, Justine Dupont, a fini troisième du Championnat du monde de Surf en 2013 et fut la première femme à surfer la mythique vague de Belharra. 


Trajet entre le Cap Horn et l'Antarctique
Autour de cette aventure sportive - parrainé par le célèbre navigateur Yves Parlier - il y a un véritable projet pédagogique mondial pour apprendre aux enfants et aux plus grands à respecter l’eau. A partir du mois de mars, de nombreux événements auront lieu dans des classes, du primaire à l'université, afin de les sensibiliser par l’intermédiaire de jeux, d’outils interactifs, de projets spécifiques. Et dès septembre, des recherches scientifiques en rapport avec l'expédition seront menées.

Si vous avez envie de participer à cette aventure, vous pouvez rejoindre le club des "Givrés" - les supporters de Cap Ô Pas Cap - dont font déjà parti des personnalités sportives, publiques et médiatiques, notamment le multiple Champion Olympique Tony Estanguet pour qui l’eau est un véritable trésor. Plusieurs formules d’adhésion sont possibles de 10 à 500 euros pour soutenir une des causes du projet (l’innovation en matériel, la recherche scientifique et les actions pédagogiques). 

En attendant, Stéphanie, Alexandra, Itziar et Justine s’entraînent fort et préparent deux traversées "tests" entre la Corse et Monaco en juin, et en Bretagne en octobre. 



Tribunes suivra avec attention les préparatifs et vous donnera des nouvelles de cette extraordinaire aventure sur www.facebook.com/Tribunes

mercredi 30 avril 2014

Ecole d'humilité

© Fred Prat

« Quatre boules de cuir tournent dans la lumière » Claude Nougaro


La vie est un combat, et qui aura un peu vécu se rendra à cette évidence. Boxe, boxe. 

Depuis que le monde est apparu les organismes vivants luttent et insistent pour exister. Le si fragile brin d'herbe s'évertue à franchir les couches de terres, ou de cailloux, pour atteindre la lumière. Gauche, droite, enchaîne. Boxe, boxe. 

Plus proche de nous, le vaillant spermatozoïde vainqueur deviendra en s'accouplant à l'ovule qui l'attend, un être humain. Vous, moi. Esquive, remise. Avance. Déplace-toi. Boxe, boxe. 
Toutes ces luttes sont inhérentes à la vie, de l'activité sportive pratiquée de façon épisodique jusqu'au sport de compétition. Vouloir les aplanir, voire les éradiquer dans une société au risque zéro, et à l’effort nul, serait une erreur grossière pour le développement physique et mental de l'enfant, et de l'adulte qu'il deviendra. Parce que chaque petit innocent à qui nous donnons vie doit apprendre à se respecter, à respecter l'autre son égal, à maîtriser ses peurs et appréhensions, et à faire sa place (en plus de tout le reste...) Autant de vertus que le sport nous apprend. Pas de bagarre de rue. Boxe, boxe. 
Combien de petits délinquants bagarreurs sont devenus des hommes respectables en passant par la boxe ? Et les sports durs comme le "Noble Art" concourent à aguerrir l’individu, dans la mesure où son entourage y voit autre chose qu’une pompe à fric. Ce n'est pas en supprimant les écueils que l'on devient plus fort, plus sûr, c'est en s'y préparant, et en les affrontant que l'on peut les surmonter. Sac de sable. Punching-ball… et les heures de corde à sauter. Boxe, boxe. Ton jeu de jambes… Suer, perdre du poids. Boxe, boxe…

On peut être poète de talent comme Nougaro et apprécier la boxe. Avoir le « cartable bourré de coups de poings ». On peut être boxeur et devenir Nelson Mandela, homme d'état que nous avons connu et que nous admirons. Observe, analyse l'adversaire et patiente. Boxe, boxe. 

La boxe fascine. Parce que deux hommes, entraînés, se défient physiquement et mentalement sur un ring, se respectant mutuellement et respectant scrupuleusement les premières règles édictées en 1743  par Jack Broughton, pour éviter que ce sport ne soit une tuerie. En boxe, on ne frappe pas un homme à terre par exemple. Break. Relève la tête et boxe, boxe. 
Certes, la finalité est de gagner. Et alors !? Qui aime perdre ?  Le pugilat existe depuis plus de 3 200 ans, Homère en parle dans l’Iliade. Les hommes, même sages, ont toujours eu, dans leur jeunesse, besoin de cet affrontement. Dans notre monde moderne, les dames aussi s’y sont mises… Jab, jab…Ta garde…Boxe, boxe. 

La boxe sculpte les corps, tonifie les muscles, canalise l'agressivité naturelle de l'enfant, apprend à se défendre le cas échéant, mais surtout renforce le mental, la pugnacité, l'envie d'aller au bout de soi, avec un adversaire direct qui fera payer cash la moindre erreur. Et que cette souffrance sera physique et psychologique. Et qu'il faudra trouver en puisant profondément dans sa nature, le courage de surmonter sa peur, et de se maîtriser, pour ne pas tomber dans l’irrespect. Et de continuer. Prendre des coups, durs, les encaisser, les oublier pour aller plus loin. Esquive, esquive. Accroche-toi. Boxe, boxe. Remise.
Mais ce sport ne s'arrête pas là. L'acceptation douloureuse de la défaite (ou de la supériorité) à l'instant "T" de l'adversaire,  empêche de devenir prétentieux, arrogant. Par ailleurs, la victoire est belle et encourageante mais la retenue vis-à-vis du vaincu est de mise. On ne pavane pas, parce qu'on sait très bien que demain... on peut aussi aller mordre la poussière. Break... 7, 8, 9... Stop ? !  

En sport, et contrairement à quelque doctrine jusqu’au-boutiste venue des états-Unis notamment,  l'adversaire n'est pas un ennemi, et si le mot de "guerre" est utilisé, il reste impropre. On ne fracasse pas. On ne cherche pas à retirer la vie. Si l'esprit de combat, et le besoin de victoires existent, ce n'est pas pour autant que, le match terminé, on se hait, on sort les armes. Éduquer nos enfants à comprendre cette différence est fondamental pour leurs repères. 

C’est fini. Embrasse ton adversaire, vainqueur ou vaincu. Va saluer son coin. Reste digne. 


La cruelle défaite, lorsqu’elle arrive, sert autant que la victoire, avec en plus la volonté de progresser pour gagner. 


Texte : Roger Pascual - Photo : © Fred Prat. Toute utilisation du texte ou de la photo sans autorisation est formellement interdite.

lundi 7 avril 2014

Surf Tandem, le sport des rois et des reines.


Il semblerait que le surf ait toujours été présent dans la culture hawaiienne et même que les rois hawaiiens s'en servait pour asseoir leur légitimité auprès de leur tribus. Certains emmenaient leur reine dompter les vagues et affirmaient ainsi encore plus leur pouvoir d'évoluer et de maîtriser les vagues. 

En 1920, le Surf Tandem eu une deuxième vocation avec les "Beach Boys" de Waïkiki, qui emmenaient les touristes sur leurs planches pour un tour dans les vagues d’Honolulu. Toute la jet-set hollywoodienne venait surfer les vagues de Waïkiki et les starlettes de cinéma louaient les compétences de ces surfeurs aguerris. 
Pendant très longtemps ils se contentèrent de les aider à se lever voir de les asseoir sur leurs épaules. Deux légendes du Surf, Pete Peterson et Lorien Harrison vinrent à Hawaii en 1931 et découvrirent le Surf Tandem. Ils retournèrent en Californie l’année suivante pour commencer la pratique de cette discipline à Malibu et Corona del mar. Leurs premiers portés étaient très basiques comme les quinze premiers actuellement sur la "chart list". En 1963, beaucoup de couples réussissaient déjà à passer des portés basiques et ce n’est qu’en 1970 que la totalité des portés américains furent réalisés sur une planche.

Le Tandem en France
Depuis 1970, Steeve et Barrie Boehne ont sillonné le globe pour développer ce sport et apprendre la technique de ces figures lors de festival comme celui de Biarritz. Depuis 2000, on compte presque quinze couples d’assidus en France et un circuit national de quatre épreuves. La Fédération Française de Surf a reconnu depuis 2003 le Surf Tandem au sein de son fonctionnement et compte maintenant cinq épreuves par an dont une coupe du Monde. La discipline ne cesse de progresser par le nombre grandissant de couples licenciés mais aussi par une recherche tant du côté règlement qu’artistique (création de portés nouveaux).

Champions du Monde
Sarah et Rico pratiquent le Surf Tandem depuis 2002 et ont quelques titres à leur actif : sept fois champion de France, deux fois vainqueurs de la coupe du Monde mais un seul titre leur manquait, celui de Champions du Monde ISA. Ils viennent tout juste de remporter la compétition la plus prestigieuse en devançant les deux derniers tenants du titre. 


Bravo à eux qui manient avec élégance l'équilibre et la force nécessaires à cette jolie discipline.



Texte et photos : Rico Leroy

lundi 3 février 2014

Les filles du XV à l'honneur

Elles ont l’amour du rugby, elles y jouent, elles en parlent : ce nouvel opus de Tronches de rugby donne la parole aux joueuses du XV de France. Avec les joueurs du Top 14 qu’elles ont choisis, il est l’occasion d’un dialogue - poste pour poste - sur leur passion commune. A travers elles, rencontrées et photographiées hors des stades, il offre une galerie de portraits de joueuses, et surtout de femmes. A côté d’elles, enfin, il permet aux stars du Top 14 - torses nus et vertus féminines peintes sur le corps, façon Femen mais l’agressivité du slogan en moins - de rendre hommage à leurs "Sœurs d’armes".
Un hommage sincère et légitime. Un hommage nécessaire, aussi, à quelques mois de la Coupe du Monde de rugby féminin, que la France accueillera à l’été 2014.

Encore une fois c'est pour une bonne cause car Tronches de rugby - Sœurs d’armes est le support d’une donation à la Fondation Albert Ferrasse - Fédération Française de Rugby qui a pour objet de venir en aide aux joueurs de rugby blessés au cours d’un match ou sur le trajet entre leur domicile et le stade.

Tronches de Rugby - Sœurs d'armes
Edition Provale

lundi 27 janvier 2014

Elégantes "Ladies" au golf de Chantaco

Cette année, l'été indien nous a offert un spectacle somptueux. Fin septembre les meilleures joueuses européennes se sont retrouvées sur les greens du très beau parcours de Chantaco. Quelle chance, quel bonheur ce fut pour le nombreux public de connaisseurs - de néophytes et quelques curieux aussi - de pouvoir suivre, et approcher ces joueuses de talent sur un golf du pays basque. A voir l'attroupement d'enfants autour du green du 18, on peut parier que le golf - et le golf féminin à plus forte raison - a de beaux jours devant lui.

Une météo de rêve, un parcours amoureusement préparé par les équipes de jardiniers, une organisation soignée et des joueuses de très haut niveau. Dès le premier jour, c'est la française Joanna Klatten - dont nous reparlerons plus loin - qui prend les devants, accompagnée de la britannique Burke, avec un score de 64 (-6). A l'issue du deuxième jour, c'est avec une autre française, Gwladys Nocera, qu'elle occupe la tête du classement à -10 sous le par. Et au matin du dernier jour, elles sont encore trois françaises, toujours à -10, à mener le bal de cet Open de France : Joanna Klatten, Gwladys Nocera et Valentine Derrey. Mais… derrière, l'espagnole Azahara Muñoz pointe le bout de son tee à un coup seulement… Le dimanche, la redoutable andalouse grille la politesse à nos tricolores et vient s'imposer d'un seul point sur Valentine Derrey et Gwladys Nocera. Le public espagnol, venu en nombre encourager sa protégée pouvait repartir, l'affaire étant faite, et de belle façon : 5 birdies sur les 9 premiers trous pour Muñoz allaient assommer la concurrence. Seul ce bogey concédé sur l'avant-dernier trou pouvait réalimenter l'espoir de nos trois françaises, mais le mal était fait. Elles ne reviendraient plus ! 

Un spectacle séduisant
Quel régal ! Quel plaisir ! Suivre ces championnes pétries de talent et de volonté au fil des difficultés du parcours est un véritable enchantement. Les spectateurs présents ont pu mesurer l'élégance du swing,  la densité des frappes, la précision des gestes ; apprécier la tranquillité des lieux ; sentir la tension autour des coups importants, et profiter du charme de ces sportives de haut niveau. Sport et séduction sont des mots qui vont très bien ensemble, surtout chez les femmes. Il faut juste s'ôter de la tête l'idée que la force physique est l'outil majeur pour pratiquer un sport comme le golf. Le golf, c'est la force mentale permanente plus la condition physique affûtée. Sur un parcours, il faut de la vitesse pour propulser une balle à plus de 250 mètres, mais aussi de la maîtrise pour ne pas l'envoyer… n'importe où. Puis de la précision pour s'approcher le plus possible d'un trou de 11 cm de diamètre jusqu'à faire entrer la balle dedans. Ceci sur un terrain accidenté, garni d'obstacles et de pièges en tous genres : lacs attirants, arbres touffus, "bacs à sable" profonds, rus et autres cours d'eau joyeux… Le tout pendant presque cinq heures d'une lutte acharnée face aux éléments extérieurs et à son propre tempérament. Nos lecteurs qui pratiquent, ou ont pratiqué, savent bien que c'est dans un parcours de golf que se cache le "diable" !…

Une force intérieure
Alors pour résister et finir par l'emporter - au moins contre soi-même - il faut du calme, de la concentration, de la sérénité. Mais aussi de la détermination pour ne pas douter du prochain coup à jouer. Être sûr de soi sans être présomptueux, voilà l'équilibre à trouver dans ce sport. A ce jeu là, une des grandes animatrices du tournoi a fait très forte impression à Chantaco. Professionnelle depuis trois ans seulement, Joanna Klatten arpente les parcours du Ladies European Tour avec une décontraction et une assurance qui lui valent la sympathie et l'admiration du public. A 28 ans, elle est en constante progression et collectionne les places d'honneur. Ici encore, elle a mené le tournoi pendant trois jours avant de subir les assauts répétés de l'espagnole Muñoz. Sa quatrième place confirme son talent et son choix de vivre sa passion. A son retour des Etats-Unis, où Joanna suivit des études pendant près de cinq ans, elle découvre la vie de bureau, « Je ne pouvais pas rester enfermée dix heures par jour, alors j'ai laissé tomber ce poste pour devenir professionnelle. Les débuts étaient compliqués parce que je n'avais pas touché les clubs pendant près de deux ans. » La suite, Joanna l'écrit tous les jours, avec bonheur et réussite. 

Epanouie et mature
Sur le parcours, Joanna Klatten est souriante, chaleureuse, tonique, voire « très rapide » selon Arnaud, son caddie du week-end, membre de Chantaco et de St Cloud - le club de Joanna - et ami de longue date. Une vitesse qu'elle utilise aussi dans un swing qui lui permet d'être une des joueuses les plus longues du circuit avec une moyenne de 260 mètres au drive. « J'aime me détendre entre les coups, discuter d'autres choses. Puis je me concentre pleinement pour faire ce que j'ai prévu de faire, et je tape. » Pas de réflexion inutile, pas de place pour le doute, mais de l'efficacité témoin d'une grande maturité. 

Bien installée dans les trois premières joueuses françaises, Joanna est entrée dans le top 10 européen. Victorieuse en janvier 2012 du Victorian Open en Australie, elle continue ses gammes sur le circuit européen. Son objectif est d'accéder au circuit américain - le LPGA - afin de se confronter avec ce qui se fait de mieux au niveau mondial. C'est tout le bonheur que l'on peut vous souhaiter Joanna.